Pataugeons dans les mares à la recherche d’arthropodes indicateurs.

Aujourd’hui, nous allons patauger.

Dans les zones urbaines, industrielles ou agricoles, les réserves aquatiques comme les mares récupèrent par ruissellement et infiltration une grande partie des polluants. La présence de certaines espèces (ici d’arthropodes) dans ces eaux stagnantes est un indicateur du niveau de pollution. En effet, ces espèces dites indicatrices sont plus ou moins sensibles à la présence de certaines substances, et leur disparition ou apparition indique un certain niveau de pollution. La biodiversité des espèces constitue donc un indice de la qualité de l’eau et du sol.

Christophe Hanot (technicien Agro Paris tech) étudie actuellement l’évolution de la biodiversité aquatique face à l’urbanisation. En effet, des travaux ont lieu pour plusieurs années sur la zone appelée Plateau de Saclay, près de l’université, et c’est l’occasion d’évaluer l’impact des constructions sur la faune. Que va-t-il se passer avec la diminution du nombre d’arbres ? Quels effets auront les constructions sur la qualité du sol ?

Pour cela, il cherche à établir un « état de base » de la population d’arthropodes des mares afin d’y comparer leur évolution future. Il inventorie les espèces présentes actuellement, et continuera ces relevés pendant plusieurs années, tandis que les travaux avancent.

Pour comptabiliser le nombre d’espèces et d’individus d’arthropodes, Christophe « pêche » les animaux et les compte. C’est aussi simple que cela !

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On trouve des clés d’identification sur Internet, ou en version livre. Pour s’assurer de bien déterminer chaque insecte, les biologistes combinent différentes sources. En effet, des critères morphologiques comme « l’insecte présente une épaule plus large que l’abdomen» ou «les yeux sont légèrement proéminents» sont, vous en conviendrez, assez imprécis. C’est pourquoi plusieurs clés sont souvent nécessaires pour une identification précise.

Après ses analyses, Christophe remplit une fiche d’identification pour chaque mare, dans laquelle seront recensés les insectes présents lors de cette session d’inventaire. Ces informations seront ensuite mises en relation avec des données chimiques comme la composition de l’eau. En fonction des résultats, le chercheur pourra dresser une carte des populations d’arthropodes selon le niveau de pollution des mares de la région. Ce qui permettra ensuite de déduire, à partir de l’observation de la composition d’une population d’arthropodes, du niveau de pollution d’une mare.

Que pensez-vous de ce protocole ? En avez-vous déjà suivi un similaire ? Quelles autres informations souhaiteriez-vous avoir sur les observation de terrain ? Lesquelles prévoyez-vous de faire, lors de votre stage, votre thèse, ou votre prochaine balade ? N’hésitez pas à discuter de tout cela avec vous, via le formulaire de question ou en commentaires.