De nombreux insectes ont déjà des impacts très importants sur la santé humaine et la société entière, et une plus grande diffusion de ces problèmes sanitaires est sans doute à craindre à la lueur du réchauffement climatique.
Dégâts directs
On connaît actuellement dans les zones tropicales d’où sont originaires les insectes vecteurs de maladies (principalement les moustiques) des épidémies de paludisme, Chikungunya, de dengue et de fièvre jaune… Ces épidémies locales sont parfois terriblement meurtrières (entre 300 et 700 mille morts du paludisme en 2013), et l’on imagine que leur zone de répartition s’étendra en même temps que celle des insectes vecteurs.
Ces maladies on un impact direct sur les populations : depuis les personnes infectées ou potentiellement contaminées, jusqu’à celles qui doivent soigner les malades et éradiquer les foyers de maladie… Mais il existe également d’autres conséquences indirectes souvent difficiles à envisager.
Dégâts indirects
En effet, il faut songer au personnel de santé à mobiliser en cas d’épidémie, au coût des médicaments, à la diminution de la puissance de travail si une forte partie de la population active est touchée.
De plus, les activités touristiques ou de loisirs peuvent également être affectées en cas d’infestation et d’épidémie (plans d’eau ou parcs inutilisables, comme on peut l’observer en Amérique du Nord en cas d’infestation de Solenopsis invicta).
Enfin, l’exposition prolongée aux pesticides utilisés afin d’éradiquer les insectes “nuisibles” provoque également des maladies.
C’est pourquoi il est indispensable de parvenir à estimer la quantitié de population potentiellement touchée par les dégâts des insectes, actuellement et à l’avenir, afin d’adapter la prévention et la lutte.